Relation abrégée d'un voyage fait dans l'intérieur de l'amérique méridionale

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Voyage de la Riviere

tion, les bois du grand radeau fur lequel je devois paffer le Pongo, n'étoient pas encore coupés. Je me contentai de faire fortifier le mien par une nouvelle enceinte, dont je le fis encadrer pour recevoir le premier effort des c h o c s , prefque inévitables dans les détours, faute d'un gouvern a i l , dont les Indiens ne font point ufage pour les radeaux. Quant à leurs canots, ils font fi légers, qu'ils les gouvernent avec la même Pagaye qui leur fert d'aviron. Le lendemain de mon arrivée à SantIago, il ne me fut pas poffible de vaincre la refiftance de mes mariniers, qui ne trouvoient pas encore la riviere affez baffe, pour rifquer le paffage. Tout ce que je pus obtenir d'eux, fut de la traverfer, pour aller attendre le moment favorable dans une petite anfe voifine de l'entrée du Pongo, où la violence du courant eft telle, que quoi-


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