des Amazones.
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l'eau, & q u i , dit-on, habite ordinairement ces grands l a c s , formés par l'épanchement des eaux du fleuve au-dedans des terres. On en raconte des faits dont je douterois encore, fi je croyois les avoir v u s , & que je ne me hafarde à répéter ici que d'après l'Auteur récent déja cité de l'Orénoque illuftré, qui les rapporte fort férieufement. Nonfeulement, felon les Indiens, cette monftrueufe Couleuvre engloutit un chevreuil tout entier; mais ils affirment qu'elle attire invinciblement par fa refpiration les animaux qui l'approchent, & qu'elle les dévore. Divers Portugais du Para entreprirent de me perfuader des chofes prefque auffi peu vraifemblables, de la maniere dont une autre groffe Couleuvre tue les hommes avec fa queue. Je foupçonne que c'eft la même efpece qui fe trouve dans les bois de Cayenne. L à , tout fon merveilleux fe réduit à un fait confirmé par L iij