C H A P I T R E XI
DÉPART
DE L'AMIRAL
GOUVERNEUR
P
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FOURICHON
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M. B O N A R D , L E N O U V E A U
FONDATION DE LA COMTÉ
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L E P.
RAULIN
les quelques mois de son administration, l'amiral Fourichon n'avait cessé de témoigner aux aumôniers la plus grande bienveillance: sa persuasion était que l'œuvre de la transportation ne pouvait réussir que sous la bénigne influence de la religion. Aussi, dès les premiers jours de son arrivée à Cayenne, avait-il statué que tous les dimanches ordinaires il y aurait dans l'église paroissiale une messe spéciale à laquelle tous les militaires de terre et de mer seraient tenus de se r e n d r e ; tous les chefs, comme ceux des différentes administrations, devaient désormais se réunir en grande tenue au palais pour accompagner le gouverneur à l'église. Dans ses visites sur les différents pénitenciers, il assigna partout une case exclusivement destinée au culte et fixa des emplacements pour y construire le plus tôt possible des édifices convenables. Dans l'établissement Saint-Georges qu'il fonda, il eut soin de faire bâtir avant tout une chapelle plus que suffisante pour tout le personnel. Mais voyant que les maladies et les m o r t s se multipliaient dans une effroyable proportion, surtout à SaintGeorges et à la Montagne-d'Argent, et convaincu, comme ENDANT