Les jésuites à Cayenne

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C H A P I T R E VIII

L E S PREMIÈRES VICTIMES — MORT DU P. HERVIANT A CAYENNE E T DU P. MOREZ A LA MONTAGNE-D'ARGENT

L

des grands sacrifices avait sonné pour l'Aumônerie. Nous avons vu le P . Liaigre, renvoyé en France, par ordre du Conseil médical, malgré ses réclamations et son ardent désir d'essayer de s'acclimater encore en Guyane. Un Frère, également ruiné de santé, le F . Mercier, avait dû reprendre un peu avant lui le chemin de la France. 'HEURE

Le P . Ringot, que nous avons laissé à Pile-Royale, malgré l'épuisement de ses forces, désirait garder son poste, et il écrivait à son Provincial, au mois de mai 1853, au m o m e n t même où son pénitencier était en proie à l ' é p i d é m i e : 1

« Nous sommes ravagés par le fléau. Q u a n d notre tâche sera remplie, quand les fosses seront comblées, nous nous tournerons vers vous, pour vous dire que nous sommes plus que jamais à votre disposition. Il y a tout près de nous des populations abandonnées qui nous tendent les bras, et nous conjurent d'avoir pitié d'elles : les habitants de la grande terre. Nous sommes 1

Lettre du 5 mai 1853.


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