Les jésuites à Cayenne

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CHAPITRE

H

II

LES AUMÔNIERS — DÉPART —

TRAVERSÉE

OMME d'une grande intelligence, d'un caractère élevé, M. Ducos était persuadé que l'œuvre de la moralisation des condamnés ne pouvait réussir que sous l'égide de la religion. Il fit des démarches pour trouver des aumôniers. Les Pères du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie, établis en Guyane n'acceptèrent point ses offres, faute de sujets assez nombreux ou d'un âge convenable; les Lazaristes refusèrent pareillement. Le Ministre s'adressa sans plus de succès à différents membres du clergé séculier. U n e congrégation religieuse, ayant un personnel suffisant pour réparer les pertes causées par la fatigue, la maladie ou la mort, pouvait seule donner à l'œuvre l'unité de direction et la stabilité nécessaire. Dans ces négociations, on n'avait point songé aux Jésuites ; leur nom seul et les préjugés qui s'y rattachent auraient suffi pour éloigner la pensée d'une telle solution. O n ne les demandait p a s ; ils allèrent s'offrir. Le 1 2 mars 1 8 5 2 , le R. P . Studer, provincial de Paris, accompagné du P . H u s , supérieur de la résidence de Nantes, se présente à l'Elysée. Le Prince-Président les fit entrer immédiatement et les accueillit avec une grande courtoisie. Il remercia vivement les Pères, « car l'appui de la


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