CHAPITRE
PREMIER
LE MARONI
§ I
er
SUPPRESSION DES PÉNITENCIERS
Depuis
SECONDAIRES
sa fondation jusqu'en l'année 1 8 6 7 , la colonie du Maroni ne s'était guère ressentie du climat meurtrier de la Guyane. Mais l'été de 1867 devint fatal aux concessionnaires : ils s'étaient livrés à la culture de la canne à sucre avec une activité fiévreuse, sans prendre aucune des précautions si sagement établies contre les ardeurs du soleil. L'impatience de mettre leur terrain en rapport les tenait sous un ciel de feu, même pendant les heures consacrées au repos. Ce travail excessif, joint aux exhalaisons empestées de terres fraîchement remuées, amena des fièvres pernicieuses qui devinrent une véritable épidémie. On ne rencontrait plus sur les chemins que des figures hâves et décharnées; l'hôpital compta bientôt deux cent cin-