Banque de la Guyane française : lois, statuts et documents divers

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établissements. Ce qui paraît certain, c'est que, grâce à leur formation, les colons honorables et solvables retrouveront, sous forme de crédit, beaucoup au delà de ce qu'ils pourront perdre par la réduction du chiffre des rentes allouées à chacun d'eux ; 3° Votre Commission a considéré enfin qu'il serait plus que probablement impossible d'établir dans les colonies les banques sérieusement et solidement constituées que tout le monde y réclame, s'il fallait attendre des souscriptions volontaires la totalité du capital indispensable pour leur institution. Le moment de la délivrance de l'indemnité offre donc, à cet égard, une ressource et une facilité uniques, et qui ne se reproduiraient probablement jamais, si on avait l'imprudence de les laisser échapper. Votre Commission n'a pas méconnu, du reste, tout ce qu'il y aurait d'équitable et d'avantageux à faire concourir, si c'est possible, des capitaux librement souscrits à la constitution des banques coloniales. Ce serait, en effet, alléger d'autant le sacrifice exigé des indemnitaires ; ce serait, de plus, introduire dans la constitution de ces établissements un élément désirable et précieux de bonne et sévère gestion. Mais elle a cru que, dans l'état général des affaires et du crédit, on ne pouvait espérer le concours des souscripteurs libres que dans une mesure très-restreinte. Elle vous indiquera tout à l'heure dans quelle proportion et sous quelles réserves elle entend qu'un appel leur soit adressé. Une fois ces questions de principe résolues, votre Commission a eu à déterminer l'importance du capital

des

banques. Il importe de préciser d'abord à quelle somme se monte le huitième de l'indemnité pour les diverses colonies auxquelles se rapporte le projet.


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