Banque de la Guyane française : lois, statuts et documents divers

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— 112 — mation. Or, on n'a pas d'exemple qu'une récolte coloniale ait inopinément subi une pareille réduction. Une autre objection peut être tirée de la durée de l'opération qui doit être nécessairement plus longue que celle des escomptes, et qui tend ainsi à immobiliser, au moins relativement, le fonds de roulement de la banque. Mais ce sera là encore une question de mesure et d'appréciation. L'administration de chaque établissement commencera par déterminer quelle quotité de son capital sera affectée aux prêts sur récolte; et, cette fixation adoptée, elle se maintiendra rigoureusement dans son cercle. Il serait impossible d'établir dès ce moment cette proportion : ce ne sera que sur les lieux, et après qu'on se sera bien rendu compte de la nature des affaires qui se présenteront, qu'on en aura les éléments. Ce point important devra être soumis à l'approbation du gouverneur en conseil privé. L'article 8 constitue l'un des rouages les plus importants du mécanisme des banques coloniales. Les principales affaires de ces établissements devant aboutir en Europe, puisque la métropole est le centre obligé des transactions de nos colonies, il était indispensable qu'ils eussent des correspondants en France. Au lieu de les laisser se mettre en rapport avec des agents commerciaux ordinaires, choisis au gré de leur administration, il a paru qu'il serait plus convenable de centraliser ces rapports aux mains d'une agence spéciale, qui serait placée sous la surveillance de l'autorité supérieure et fonctionnerait sous l'empire des règles que déterminerait le conseil d'État. Là sera la plus sérieuse garantie de bonne administration, parce qu'au moyen de cette organisation qu'il aura sous la main, le Gouvernement sera à même de connaître la


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