Banque de la Guyane française : lois, statuts et documents divers

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— 103 — assez réduite pour qu'on ait la certitude de laisser une marge considérable entre elle et le résultat définitif. Au fur et à mesure que ce résultat sera connu pour chacune des colonies, le complément de son inscription lui sera délivré, et son capital se trouvera complété. Cette marche offrira même l'avantage de forcer les établissements naissants à limiter leurs opérations au début, et à ne prendre leur essor qu'après une première phase qui leur permettra de bien apprécier les conditions de leur existence. Le montant des coupures du papier de circulation, qui se trouve déterminé pour les billets par l'article 2 du projet, constitue aussi une dérogation à nos usages habituels, et demande également quelques explications. La dernière et la plus faible de ces coupures ne figurait pas au projet primitif du Gouvernement. C'est le conseil d'État qui, sur les observations et les éléments que lui ont soumis un certain nombre d'intéressés dans la question des banques coloniales, a cru devoir adopter cette modification. Le département de la marine, également frappé du mérite de ces observations, a cru devoir la maintenir dans le projet définitif. Deux ordres de considérations ont surtout paru militer en faveur de la grande subdivision des coupures de billets aux colonies. Le travail, de gratuit qu'il était, est devenu salarié. Cette transformation nécessite, à chaque mois, à chaque semaine, des payements fractionnés que le grand nombre des bras attachés aux exploitations coloniales rend très-multipliés. D'un autre côté, l'une des conséquences du régime économique des colonies, c'est d'y maintenir une rareté presque


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