588
DE LA DISTILLATION
ferment en est seulement, si j e puis me servir de ce terme, la puissance
motrice.
Le planteur, après avoir acquis la
connaissance de ces faits, doit ensuite rechercher quelles sont les conditions dans lesquelles la fermentation peut s'accomplir avec le plus d'avantage et qui peuvent faire rendre au liquide distillé son maximum d'esprit. Je dis esprit, et non pas alcool, parce que le planteur a besoin de produire non de l'alcool, mais du r h u m . Donc, si le chimiste peut obtenir de 100 kilogrammes d'alcool 50 parties d'alcool
absolu
(d'une pesanteur spécifique de 791 à
68 degrés Fahrenheit), la question est de savoir combien la môme quantité de sucre donnera, dans la distillerie de la 1
plantation, de rhum à 30 pour 100 sur p r e u v e . Le planteur compte toujours sur 1 gallon de rhum sur preuve pour 1 gallon de mélasse livré à la distillation. Si l'on prend comme composition moyenne de la mélasse 65 parties de sucre, 32 parties d'eau et 3 de matières organiques et d'eau, en supposant que, par une fermentation et une distillation très soignées, on puisse obtenir, sur les 65 parties existantes, 33 parties d'alcool absolu, on aura 33 livres (13
kilogr.
8 6 ) ou environ 4 gallons d'esprit, lesquels donne-
ront environ 5 gallons 2/3 de r h u m , 30 pour 100 sur preuve pour 100 livres (42 kilogrammes) de mélasse dans ces conditions. Ce résultat s'accorde bien avec les calculs du 2
planteur . (1) C'est-à-dire 130 gallons d'esprit, ou 30 de plus que 100 en prenant 100 c o m m e b a s e ; ainsi 30 sur preuve
signifie 130. Sa p e -
santeur spécifique est de 8 , 7 9 6 à la température de 60 degrés Fahrenheit. (2) 33 livres ( 1 3
k i l o g r .
8 ) d'alcool absolu d'une pesanteur spécifique
de 794 à 60 degrés Fahrenheit exigent 16 livres 1/2 d'eau ( 6
k i l o g r .
9)