Manuel pratique du planteur de canne à sucre

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DE LA FABRICATION

res du matin, on allume le feu sous le premier rang de chaudières; à 4 heures du soir, on arrête le moulin; à 6 heures du soir, on retire le feu de dessous les chaudières. Pendant cet intervalle, toute la liqueur a été concentrée à la densité ci-dessus indiquée ; elle passe dans les cuves à raffiner, et elle y reste toute la nuit pour former son dépôt. Le lendemain matin, dès que la machine commence à marcher, on fait fonctionner les appareils à concentrer, soit les appareils de concentration dans le vide, soit ceux de Wetzal; toute la journée est employée à concentrer le sirop qui a subi l'action du raffineur pendant la nuit précédente, et l'on suit la même marche tous les jours. Supposons que le j u s de canne, au moment où il entre dans les évaporateurs, soit formé de 4/6 d'eau et de 1/5 de matière solide, et que la liqueur soit cuite jusqu'à 27 degrés de Baume; on reconnaîtra que la quantité de sirop à mettre dans les cuves à raffiner est d'environ 4,320 gallons, provenant de 12,000 gallons de jus fournis par le moulin; il faut, par conséquent, pour contenir cette quantité de sirop, 9 cuves à raffiner, ayant chacune une capacité de 600 gallons. Les écrivains de notre époque qui ont abordé ce sujet ont assez généralement reconnu la justesse des vues de Dutrône quant à la manière de traiter le j u s de canne; toutefois le temps qui s'est écoulé depuis que Dutrône a écrit n ' a pas changé la nature des préjugés qui s opposaient à l'adoption de ses idées. Il en résulte que nous nous trouvons placés sur le même terrain que lui, et forcés de mettre en avant les mêmes arguments, au moins en ce qui concerne la séparation des impuretés contenues dans la liqueur.


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