Manuel pratique du planteur de canne à sucre

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DE LA CONSTRUCTION

Le principe de l'appareil de concentration dans le vide est si généralement connu que j ' a i peu de chose à ajouter à ce sujet. Le fait que les liquides entrent en ébullition à une température beaucoup plus basse quand ils sont dégagés de la

pression atmosphérique

est celui dont

M. Howard a su faire l'application, s'il ne l'a pas réellement découvert le premier, ainsi que j ' a i des raisons de le croire. Dans la pratique, la différence peut être pour l'eau de 160 à 212 degrés de Fahrenheit (37 à 53 Réaumur), et, pour le sirop, 160 à 231 (40 à 57 R é a u m u r ) . E n d'autres termes, le sirop, même concentré, bout dans le vicie à 160 degrés Fahrenheit, tandis que dans une chaudière ouverte, quand il approche de sa concentration, il ne bout qu'à 231 degrés pleins du thermomètre de Fahrenheit. Mais en moyenne, lorsqu'on opère avec l'appareil de concentration dans le vide, sa température d'ébullition est le plus communément de 165 à 180 degrés Fahrenheit (56° à 64° R é a u m u r ) . L'évaporation des liquides est accompagnée d'un certain nombre de faits bien connus, quoique fort singuliers, qu'on trouve dispersés dans plusieurs ouvrages ; ces faits semblent n'être pas remarqués d'une foule de gens, bien que ce défaut d'attention de leur part puisse compromettre le succès de leurs opérations. J e mentionnerai seulement une méthode particulière d'évaporation, qui produit tout à fait le même effet que de créer un vide au-dessus du liquide ; elle consiste à faire passer sur la surface du liquide un courant d'air sec ; quelque froid que puisse être l'air, pourvu qu'il soit au-dessus du degré de congélation, l'évaporation du liquide sera semblable à celle qui a lieu dans le vide.


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