Manuel pratique du planteur de canne à sucre

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DE LA CANNE.

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tation de la canne, un ordre favorable de saisons, sont n é cessaires à la croissance et au parfait développement de cette plante ; mais, lorsqu'on forme une plantation, il est d'autres considérations auxquelles il faut aussi avoir égard. Telles s o n t , entre autres, la facilité des communications jusqu'à un port de mer; l'abondance de l'eau potable, du bois, de la houille, de la main-d'œuvre et des denrées alimentaires ; la bonne disposition des terres facilement labourables ; enfin la salubrité de la localité. Tels sont les objets principaux auxquels il faut penser d'avance ; il y en a d'autres encore, quoique de moindre importance, que ne perd pas de vue le planteur prudent et expérinenté. La possession d'un domaine réunissant tous les avantages désirables peut très bien n'être pas le gage de l'heureux succès d'une entreprise de ce genre, si les terres en sont exploitées d'après un plan mal conçu, et que le planteur montre peu de jugement dans la direction des travaux. Pour réussir dans le vrai sens de cette expression, une plantation doit être d'une étendue modérée, point morcelée et d une surveillance facile. A la Jamaïque, même en 1831, 500 acres (200 hectares) plantées en cannes étaient considérées comme une grande plantation; je puis affirmer que, dans quelque partie du monde que ce soit, un tel espace de terres cultivées constitue une belle propriété, d'une étendue suffisante. Mais l'étendue des cultures ne constitue pas une belle et bonne plantation dans le vrai sens de cette expression, à moins qu'elle ne soit parfaitement plantée, et administrée avec un esprit judicieux. J e prends donc la supposition d'une propriété de 500 acres (200 hectares) pour montrer comment elle pourrait et devrait être organisée.


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