Manuel pratique du planteur de canne à sucre

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DE LA CANNE.

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des Indes occidentales vérifiera un jour à venir. J e ne pense pas qu'il soit nécessaire de rien ajouter de plus quant à la possibilité pour les Chinois de supporter le climat des Indes occidentales ; il pourra certainement se présenter quelques exceptions individuelles; mais j e ne doute pas que les Chinois et le climat ne se conviennent parfaitement de part et d'autre. § 2 3 . — Plantations à Démérary. — Leurs

particularités.

J'ai maintenant à exposer le système suivi pour la culture de la canne à sucre à Démérary; ce système est différent de celui qu'on suit dans les îles des Indes occidentales ; on peut le considérer comme étant tout à fait spécial à cette colonie. Il faut se préoccuper avant tout d'ouvrir des canaux ou fossés et de se procurer les moyens de réunir et faire évacuer les eaux superflues des terrains endigués qu'il est nécessaire de préserver des inondations causées p a r les fortes marées. Trois choses sont donc indispensables à l'existence des plantations à Démérary ; ce sont : 1° des digues solides construites à grands frais ; 2° des canaux ou fossés d'écoulement; 3° des machines d'épuisement pour élever l'eau et la déverser par-dessus les digues. L a nature du pays exerce aussi une grande influence sur le mode de culture. Les plantations sont toutes situées en face de la mer; de fortes digues, dont la construction est très dispendieuse, les protégent contre l'envahissement des vagues ; elles ont des écluses pour l'écoulement des eaux accumulées à la surface des terres ; mais comme le niveau du sol cultivé est tellement bas qu'il est impossible d'utiliser ces écluses, si ce n'est pendant les plus basses marées, les plant e u r s sont obligés de recourir à de nombreux moyens m é -


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