Manuel pratique du planteur de canne à sucre

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MODE DE CULTURE

égard ; il faut qu'au bout d'un temps fort court, le Chinois sache que celui qui l'emploie n'est pas homme à se laisser duper ou à souffrir qu'on se moque lui. Quelle que soit la localité où un Chinois prend une terre à cultiver à l'entreprise, à tant par quintal de sucre, le planteur doit lui laisser suivre sa méthode de culture ; il lui suffit de veiller à ce qu'il ne commette aucune erreur évidente et sérieuse ; il doit aussi s'abstenir de rapports avec les simples laboureurs chinois ; ses ordres doivent s'adresser exclusivement aux entrepreneurs. S'il y a quelques fautes à signaler, quelques réprimandes à faire, le planteur doit toujours avoir soin que ce soit hors de la présence des ouvriers, afin que l'autorité des entrepreneurs sur leurs hommes n'en soit pas affaiblie. Quant aux simples détails de culture, les planteurs et les entrepreneurs chinois les entendent passablement les uns et les a u t r e s . Il est évident qu'une partie des règles indiquées comme nécessaires à observer dans les exploitations cultivées à la charrue trouvent également leur application dans les plantations cultivées à la houe ; je n'ai donc pas besoin de les r é p é t e r ; je ferai remarquer seulement que, dans un cas comme dans l'autre, la canne à sucre est toujours la même plante et qu'elle réclame le même traitement. Beaucoup d'exploitations situées dans les montagnes ne peuvent pas, néanmoins, utiliser comme engrais tous les résidus des cannes broyées et pressées ; on ne peut alors fumer les champs de cannes qu'avec la portion do ces résidus dont on n'a pas besoin pour faire du feu ou pour d'autres usages. Quant aux autres différences du même genre qui peuvent se présenter, elles sont parfaitement connues des planteurs; je

laisse

leur sagacité le soin de déterminer les modifica-


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