Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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80 — que pouvons-nous raisonnablement conjecturer? En effet, ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on se plaint de manquer de bras; et lorsque la traite n'a pu les fournir, peut-on supposer que la cessation de ce trafic les fera arriver plus facilement? De même qu'il n'y a pas de routes générales qui lient les quartiers entre eux et les fassent converger vers un centre commun, de même dans les quartiers il n'y a pas de routes locales qui unissent établissements et leur permettent la libre

les

circula-

tion des uns aux autres. Cela devait être, puisque le même esprit

d'enva-

hissement qui a présidé à la prise de possession de l'ensemble du territoire a présidé également à la prise de possession de chacune de ses parties, et que, dans un cas comme dans l'autre, il y a eu même indifférence et même inintelligence pour forcer les individus, comme la masse, à restreindre l'occupation dans de justes bornes. Le manque de voies de communication se fait surtout remarquer en terres basses. Cela tient, dans ces localités, à la trop grande étendue en façade sur les rivières, étendue qui, n'étant pas en rapport avec les forces , ne permet pas aux cultures d'être


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