Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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— 68 — dications depuis qu'ils ont appris à apprécier les terres basses. Mais, s'ils ont donné à chaque culture le terroir le plus convenable, ils n'ont pas donné à toutes le même développement. En 1845, la colonie comptait quatre produits principaux, le sucre, le roucou, le coton et le gérofle. Elle récoltait en sucre 1 883934 kil., en roucou 447 955 kil., en coton 162 579 kil., en gérofle 148 102 kil. ; mais depuis cette époque, ces produits se sont réduits à trois, par suite de la dépréciation qu'a subie le colon, dépréciation qui le fait abandonner. Bientôt, si cela continue, il n'en sera plus question que pour mémoire. Quant aux autres productions, elles méritent à peine d'être mentionnées. Toutefois, si celle du cacao n'est pas considérable et n'augmente pas, elle se maintient. Quant à celle du café, elle est minime et va sans cesse en décroissant. A peine si on en récolte pour la consommation du pays. Cette culture se perd, ce qui est regrettable; car le café est une denrée de première qualité à la Guyane, et il est fâcheux qu'on ne lui consacre pas exclusivement les terres hautes de l'île de Cayenne. Les montagnes de Mahury devraient en être couvertes, ainsi que de cacao, C'est une cul-


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