Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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— 67 — vrait être d'environ 1 200 000 âmes; soit 1 million en raison des terres non livrées aux cultures, comme les prairies et les forêts. Que devait-il résulter de cette énorme disproportion? C'est que, eu égard à l'étendue de la Guyane et même aux points occupés, le sol exploité et les produits seraient peu considérables. On ne compte guère, en effet, que 10 à 11 000 hectares de terres cultivées, bien que les colons en possèdent 92 000. Sur les 11 000, 7 575 sont affectés aux denrées d'exportation, et le surplus aux plantes alimentaires. Les terres exploitées, celles surtout qui produisent la canne à sucre, le roucou et le coton, sont, en grande partie, des alluvions. Il n'y a guère que les cultures en gérofle et en vivres qui soient en terres hautes. Nous avons eu occasion de remarquer que toutes les denrées des latitudes intertropicales viennent à Cayenne et peuvent s'acclimater sur les diverses parties du sol indistinctement; que néanmoins, suivant la nature des plantes, il est des terres qui conviennent davantage au plus complet développement de chacune d'elles. En général les colons n'ont pas manqué à ces in-


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