Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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—. 48 — si les terres hautes ont des richesses qu'il ne faut pas dédaigner, elles ne doivent cependant être considérées que comme un puissant auxiliaire de l'exploitation des terres basses, et comme complément de la colonisation pour les cultures secondaires, telles que les épices, le café, le cacao, etc. Les terres alluvionnaires sont, en effet, le noyau, la base solide, le véritable fondement de la prospérité et de l'avenir de la Guyane. Mais cette faute, qui ne fut pas capitale et qui n'a eu d'autre effet que de retarder, pour un temps, le placement du capital colonial sur son véritable terrain, se conçoit parfaitement. Faibles en nombre, disposant de peu de ressources, les premiers immigrants ont dû naturellement se porter sur les points où ils pouvaient plus facilement se défendre contre les envahissements d'un sol neuf et plein de la séve luxuriante des tropiques. Si les Hollandais ne la commirent pas, c'est que, lorsqu'ils se présentèrent sur les lieux où ils s'établirent, ils ne se trouvèrent pas en présence de terres hautes; et d'ailleurs, s'ils se mirent peu en peine de les rechercher, c'est qu'ils apportaient de leur pays l'expérience des terres basses dont ils connaissaient


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