Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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— 23 — quelques mots de son histoire suffiront pour nous faire voir le contraire. D'ailleurs, quels qu'aient été ces efforts, s'ils pouvaient expliquer un développement minime, ils n'expliqueraient jamais une marche rétrograde. Le vice capital est dans la dispersion sans mesure et sans ordre de la population, et par suite dans l'isolement des établissements ruraux. Le mal est-il sans remède? peut-être non; mais comme il est immense, il n'est réparable qu'à la condition de l'attaquer dans sa source. Pour vivre et pour prospérer, le pays a besoin d'être refondu ; il faut qu'il soit reconstruit sur des bases nouvelles et plus rationnelles; mais, pour cette réédification comme pour l'extension qu'il importe de donner à la colonisation, les forces qu'il possède sont insuffisantes, et il faut lui en fournir; c'est pour lui la condition sine qua non de vivre et de se développer; c'est le seul moyen de sauver ce qui est et de créer un avenir. Le moment est propice pour opérer cette réforme, et, puisque le temps est venu de transformer l'ordre social, que l'ordre matériel soit aussi transformé. La colonisation, à la Guyane, n'est pas, en effet


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