Essai sur la question coloniale à la Guyane française

Page 30

— 18 — stationnaires, et c'est en vain qu'elles voudraient résister à l'élan progressif qui se manifeste autour d'elles. C'est à nous surtout, colons de la Guyane, qu'il appartient de prendre l'initiative, car pour nous, le repos, l'immobilité n'est pas possible, et chaque moment de retard est un pas vers la tombe. Que, dans cette voie, le gouvernement nous prête un généreux appui, et qu'il vienne à notre aide pour féconder les principes de vie qui sont en nous. Il nous le doit ; il le doit à la France, qui peut légitimement compter sur ceux qui président à sa destinée pour développer tout ce qui tend à augmenter son bien-être. Un fait incontestable, c'est que nous avons besoin de développer notre système colonial, pour multiplier nos moyens d'échange, ouvrir des débouchés à nos produits et fournir un aliment à notre commerce et à notre marine. Il est certain, en effet, que, dans l'état actuel des choses, ces divers intérêts réclament des marchés réservés, que nos colonies seules peuvent leur offrir. Mais la France a peu de ces marchés, et, sauf les quatre colonies principales : la Martinique, la Guadeloupe, la


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.