Essai sur la question coloniale à la Guyane française

Page 191

179—

ce qui, sous le nom d'améliorations, ne serait qu'un leurre, qu'une déception, et ne ferait que compromettre la fortune privée, la fortune publique et la civilisation de la colonie. Placés dans une position qu'ils n'ont pas créée, qu'ils n'ont pas faite, et pour laquelle, s'il y a crime, il y a solidarité entre tous les membres de la société métropolitaine et de la société coloniale, ils défendent cette position en tant que les innovations, au lieu d'être un progrès réel, seraient une ruine pour les intérêts généraux et particuliers. Ce sont les tendances et les faits désorganisateurs qu'ils combattent, car c'est leur droit et leur devoir, comme intéressés dans la question au double titre de citoyens français et de propriétaires. Ils repoussent ce qui est un mensonge, et ils ne repoussent pas autre chose. Tout ce qui est négation, perturbation, bouleversement, ils n'en veulent pas, et ils ont raison ; ce qui ne prouve nullement qu'ils se trouvent heureux du régime sous lequel la fatalité les a placés, et qu'ils l'estiment bon. Non, l'esclavage n'est pas de leur goût, et ils comprennent, au moins tout autant que les abolitionnistes les plus avancés, tout ce qu'il y a de vicieux, d'anormal,


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.