Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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— 166 — crois aussi que l'action collective, agissant sous l'empire d'une même idée, est indispensable. Elle me paraît surtout indispensable lorsqu'une entreprise, comme l'exploitation des terres basses à la Guyane, ne peut s'accomplir qu'à la longue, par des efforts répétés et dirigés vers un même but; ce qui exige nécessairement suite, persévérance, force et unité continue dans la direction de l'ensemble et dans l'exécution des détails. Or, cette unité ne se concentre et ne se perpétue que dans la personne collective qui, liant les divers intérêts en faisceaux, n'en fait qu'un seul, et qui en outre ne meurt pas. Ce sont ces motifs qui me feraient préférer l'action énergique de l'association à l'action toujours faible de l'individu. L'association est dans l'esprit du siècle, et c'est un progrès; car l'association, en multipliant les forces, peut seule produire de grandes choses et mener à terme les vastes entreprises. N'est-ce pas, en effet, par des compagnies qu'ont fleuri et que florissent encore l'Inde anglaise et la colonie hollandaise de Java, et qu'elles ont acquis ce développement prodigieux que nous leur connaissons? On ne peut mettre en doute l'effica-


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