— 149 — nément tout vestige de contrainte, mais elle permettrait, dès aujourd'hui, d'entrer dans une voie d'émancipation successive, et de rapprocher ainsi de jour en jour le terme de l'affranchissement définitif. En effet, chaque immigration serait accompagnée d'un affranchissement partiel, dans des proportions déterminées, et de manière qu'il y eût toujours excédant de l'immigration sur l'émancipation. Les immigrants, introduits successivement avec méthode et prudence, et d'après un système de prévoyance arrêté, se succéderaient sur les établissements des terres basses, et y travailleraient, pendant un certain temps, à titre d'engagés. A l'expiration du délai assigné à leur engagement, ils deviendraient maîtres absolus de leurs actions, et libres d'y continuer leurs services ou de les porter ailleurs. Les derniers venus remplaceraient ceux qui, définitivement libérés, voudraient changer de résidence, et l'excédant
de l'immigration
sur
l'émancipation serait appliqué à la régularisation et au développement de la colonisation. C'est ainsi qu'on accumulerait les cultivateurs sur ces terres, et que, sans efforts, sans secousse, sans perturba-