Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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— 137 — hautes, que nous aurons à nous occuper de la question. Terres basses. — Une race ne reste fixée sur un sol, d'une manière stable et permanente, et ne le fait valoir, que lorsqu'elle y est incitée par un intérêt quelconque qui l'oblige, ou volontaire ou forcé. Une contrée n'est donc exploitable, sous le régime de la liberté, que lorsqu'elle offre assez d'avantages pour retenir les cultivateurs qu'elle a déjà, et pour attirer ceux qui lui manquent. En l'état, les terres basses n'ont aucun attrait pour la population, et cela, parce que la colonie n'est pas viable sur ces terres. Elle n'existe pas, à proprement parler, et il faut la créer. Cette création est une œuvre difficile, comme nous l'avons vu; mais naturaliser le travail libre sur un sol marécageux, inondé à la fois et par la marée et par les eaux douces, est une œuvre non moins difficile, et qui ne peut se réaliser que comme conséquence de la régularisation complète de la colonisation sur chaque point. Le tenter, en dehors de ces conditions, ce serait précipiter la ruine, loin de la conjurer. En effet, les premiers défrichements en terres


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