Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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119 — Il y a donc dans cette prise de possession exagérée et dans cette répartition quelque chose d'anormal qu'il importe de rectifier. Pour réparer le mal et donner en même temps une impulsion utile, le seul moyen, en présence des difficultés de la localité et des vices de la colonisation, c'est de réduire l'occupation et de concentrer les forces. Il faut, de toute nécessité, agglomérer la population, si on veut qu'elle puisse surmonter les obstacles et se développer en toute liberté, soit par sa propre expansion à l'intérieur, soit par l'assimilation des forces qui lui viendront de l'extérieur. Mais comment opérer? Comment procéder à l'agglomération de cette population, qui nulle part n'est compacte, et qui se trouve éparpillée à l'infini sur quatorze points à la fois? Faut-il continuer à occuper tous ces points, et placer un noyau primitif de développement dans chaque quartier? ou bien, s'il est nécessaire de se restreindre, dans quelles limites convient-il de le faire? Faut-il se borner à un seul point, ou est-il indispensable d'en embrasser plusieurs? Vouloir régulariser la colonisation sur l'ensem-


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