Essai sur la question coloniale à la Guyane française

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11з — ment, et ne songent pas, ne peuv ent pas songer à réorganiser les choses au milieu desquelles ils ne vivent pas, mais v égètent; et quant aux autres, comme ils ne supposent pas possible une organisa­ tion meilleure, et que celle qui existe suffit à leurs calculs, ils ne poussent pas à la réforme et ne l'encouragent pas. Tout cela est dans l'ordre des choses. Avec de pareils éléments, les forces sociales, au lieu de conv erger vers un but commun déterminé et d'av enir, ne peuv ent qu'occasionner des tirail­ lements en sens contraire, et établir la désorgani­ sation en permanence. La population n'a donc pas en elle le principe d'un corps politique qui puisse, quant à ce point de v ue, régler d'une manière sa­ tisfaisante les affaires du pays; qui puisse s'en­ quérir de ce qu'il est, et où il va; qui puisse enfin le ramener dans des conditions normales d'existence et de dév eloppement, et lui donner cette impulsion qui importe si essentiellement à sa prospérité. Aussi, pour ma part, je n'ai jamais compris qu'on ait doté la Guyane d'institutions représentativ es ; institu­ coloniale, et qui ne cherche à leur créer une position indépendante des destinées précaires du pays. 8


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