— 105 — § .2. — Ordre public. — Discipline des aleliers. — Puissance dominicale. L'organisation
matérielle ne permet pas au
pouvoir de se développer avec facilité; aussi ne peut-il pas être présent partout en temps utile . De 1
ce défaut de manifestation et d'intervention permanente, il résulte, en effet, un état violent, anarchique, passionné, qui ne fléchit et ne s'incline qu'en présence de la force brutale. C'est ainsi que les ateliers exagèrent la résistance et les maîtres l'autorité : les uns sont plus portés à l'indiscipline et les autres à l'abus de la puissance dominicale. Mais cet état de choses était surtout sensible il y a une vingtaine d'années. A cette époque, en effet, Pour montrer un des vices de cet état de choses, je préciserai un fait qui se renouvelle fréquemment. Souvent, en effet, à tort ou à raison, les noirs quittent leur atelier et se rendent à Cayenne pour se plaindre de leur maître. Or, en admettant que l'autorité fasse son devoir, qu'elle réprime les écarts lorsque les plaintes ne sont pas fondées, qu'elle mette de la promptitude à régler l'affaire, et qu'enfin elle prenne des mesures pour faire rentrer au plus tôt les ouvriers sur les établissements, toutes choses, au reste, dont l'examen ne rentre pas dans le cadre que je me suis tracé, qu'arrive-t-il cependant, qu'arrive-t-il nécessairement par la seule force des choses? Il arrive qu'en raison du seul centre où l'autorité réside et des difficultés de communication avec ce centre, l'action du pouvoir ne peut jamais s'exercer assez à temps et de manière que ce déplacement ne dérange pas l'économie des travaux. 1