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LA GUYANE FRANÇAISE ET L'ANCIEN CONTESTÉ FRANCO-BRÉSILIEN
tout. Et nous ne craignons pas de nous tromper en affirmant que le budget de la Guyane, produit presque tout entier par l'indus trie aurifère qui de ce fait a droit à quelque protection, serait considérablement augmenté le jour où une mesure radicale serait prise et tout le monde s'en trouverait mieux. On pourrait, par exemple, condamner les ouvriers infidèles à la restitution des avances et à une amende de cent francs ou huit jours de prison. Il en serait de même pour les patrons
visa-vis
de leurs ouvriers : saisie à l'exclusion de tous autres de leur production et cent francs d'amende .Maintenant, une
particularité
avec le système de claims que
ou huit jours de prison. digne
de
c'est
remarque,
que,
nous proposons, il n'est pas
du
tout nécessaire de posséder exactement et avant tout la carte des territoires prospectés et exploités. Tout au contraire, les véritables éléments de cette carte se réuniront ront être contrôlés
ainsi petit à petit et pour-
facilement les uns par les autres. Si illettré
qu'il soit, le chercheur d'or saura toujours inarquer son claim et indiquer les principales rivières où il est passé. En second centres
lieu,
il sera facile de
de colonisation
ceux qui
en
s'attacher à la
même temps qu'à
création de
l'amélioration
de
existent déjà. Il faudra ouvrir plus largement les roules
ou sentiers qui réunissent Mapa à l'Apurema et à l'Araguary et Mapa par Mapa-Grande à Carsevenne. Telle qu'elle est, avec sa population qui augmente tous les jours, avec son commerce, son industrie et la pêche, dont nous avons déjà parlé, la Nouvelle Guyane brésilienne peut avoir un budget à part qu'il serait facile de prévoir si nous ne devions limiter ce travail déjà long. Bien mieux, on peut être assuré que son boni
annuel
sera suffisant pour aider et favoriser les centres de colonisation. Ainsi, il ne nous paraît pas plus difficile de donner au colon honnête et pauvre, les mêmes avantages qu'au transporté concessionnaire en cours de peine à la Guyane française ? C'est-à-dire
lui accor-
der son voyage de transport gratuit, lui avancer les outils les plus indispensables, lui payer une indemnité proportionnelle une fois sa case terminée, et lui accorder la ration pendant dix-huit mois. Sans aller aussi loin, on pourrait accorder au colon pauvre, sur le
rapport
de l'autorité compétente,
le médecin de colonisation