Les richesses de la Guyane Française et de l'ancien contesté franco-brésilien : 11 ans d'exploration

Page 264

226

LA GUYANE FRANÇAISE ET L'ANCIEN CONTESTÉ FRANCO-BRÉSILIEN

leur patron pour travailler à leur compte. Celui-ci n'a plus qu'un moyen de

sauver sa mise en leur vendant le plus cher

possible

les vivres qu'il a apportés, bien heureux encore quand ces n'ont pas été gaspillés pendant la route. En

vivres

dehors des obstacles

naturels à vaincre, on voit qu'il faut, en outre, être bien trempé et avoir un certain courage pour mener à bien une expédition de ce genre. Dans le deuxième cas, les choses sont simplifiées, le partage se fait à part égale tous les soirs: seulement, le chef prélève quelquefois des appointements en plus. Ces

deux

systèmes

d'association

se pratiquent même dans la

Guyane ; mais le plus souvent, surtout dans les placées réguliers, les ouvriers ont des livrets où sont inscrites toutes les conditions de leur engagement et le solde de leur compte. Au bourg actuel de Carsevenne, la journée d'un manœuvre non nourri, se paie 5 francs et celle d'un ouvrier d'art 10 francs. Quoique ces prix tendent à baisser de plus en plus, une grande Compagnie qui voudrait fonder une grande entreprise quelconque à la Guyane comme au Contesté, devrait songer, avant tout, a se munir de travailleurs

: Kroumans,

Annamites

ou Javanais,

ne

parlant pas la langue du pays, afin qu'ils ne puissent être détournés par les chercheurs

d'or.

Les criques les plus riches, Tamba. Laurens. et leurs branches, Onemarck, Sannemougon, Brousseau furent d'abord exploitées. Presque toutes ces criques étaient d'un travail facile ; il y avait peu ou point

de

terre végétale- stérile au-dessus de

la couche

riche. Les racines des arbrisseaux, des fougères et des palmiers nains, contenaient

de

l'or ;

aussi,

tout passait

au lavage dans

l'instrument. Généralement,

la profondeur

ou

épaisseur de la couche

d'or

alluvionnaire, varie avec les lieux, l'importance et la pente des criques. La crique

Onemarck, Grand Crique

Tamba. présentaient,

et

le

bas

de

la

crique

recouvrant la couche de gravier quartzeux

riche, une épaisseur de terre végétale de 2 à 0 pieds (le déblai) qu'il fallait, après avoir coupé les arbres, déblayer et rejeter sur les cotés, pour pouvoir laver la couche

riche sous-jacente. Cette


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.