Les richesses de la Guyane Française et de l'ancien contesté franco-brésilien : 11 ans d'exploration

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LA GUYANE FRANÇAISE ET L'ANCIEN CONTESTÉ FRANCO-BRÉSILIEN

rive nord de l'Amazone signifie : tout le bassin nord de ce fleuve, les Français disent que la rive seule est brésilienne et que

l'inté-

rieur est français. » L'arbitre accepté par les deux gouvernements, le 10 avril 1898, le Conseil fédéral suisse, s'est prononcé complètement

contre

nous et a donné

raison au Brésil en lui accordant pour limites : le

thalweg de l'Oyapock jusqu'à sa source, et de cette source, la ligne (le partage des eaux des bassins de l'Amazone et de l'Océan, dans le Tumuc-Humac, jusqu'à la Guyane hollandaise. Toutefois, il est curieux de connaître quelques-uns parmi les principaux

arguments de la France servant de base à sa contestation :

» En outre des autres documents que nous possédions — négocations de 1856, Protocole p. 144 : La France, pour lu première fois, dit le plénipotentiaire français, vient de produire l'ensemble de ses preuves et d'en développer les détails — il semblait facile de réduire à néant, les prétentions du Brésil en lui prouvant que les mots Oyac. Oyapoc et Oyari sont, en langue indienne, des appellations géographiques communes à toutes les rivières. Oyae veut dire rivière ; Oyae qui. petite rivière ; Oyapoc, la grosse rivière ; Oyassa, dont on a fait Ouassa et Ouessa, veut dire rivière à droite ; Oyari, dont

les

explorateurs ont fait le Yari, le Jari el Aouari, d'où Araguary. veut dire

indifféremment

avec Oyapoçk,

la grande

rivière,

la grosse

rivière ; en conséquence, on ne peut pas en inférer que l'Oyapock actuel, soit précisément le Yapoc ou le Japoc du traité

d'Utrecht.

» Il fallait placer la question sur un autre terrain. » Par exemple : pour la limite à l'intérieur, il n'est pas possible qu'il soit jamais entré dans l'intention des négociateurs du traité d'Utrecht, de vouloir choisir comme limite le cours complet Oyapock

quelconque jusqu'à sa source ;

peuplées

d'Indiens

d'un

les rives de ces rivières

rebelles et redoutables,

étant

complètement

inconnues en 1713. Ensuite, il tombe sous le bon sens que l'Araguary, dont le cours inférieur connu, se dirige de l'Est à l'Ouest, ait été pris comme ligne de prolongation d'une limite parallèle à l'Amazone, sensiblement

tandis qu'au contraire l'Oyapoc, qui, lui, a un perpendiculaire

au

grand

être naturellement écarté de la question.

fleuve

amazonien,

cours a dû


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