La terreur sous le directoire

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PIÈCES

JUSTIFICATIVES

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La seconde liste comprend cinq noms : 1° DESCHAMPS, Pierre-Augustin (Livre VI, p. 219-221) ; LAMBERT Mathieu, laïque de St-Brieuc, d'après L. Petit ; SARREL, Joachim Pierre, c. de St-Michel à Grenoble ; DEMORANDE, Louis Roy ( ? ) ; CHAUMAY OU CHAUNAY, J-CL.-Aimé, c. à Mâcon (L. Petit) . 1

Morey fixe l'embarquement à la fin de juin ; nous savons par les reçus de L a Porte qu'il eut lieu les 2 et 4 août. D'après lui encore, le combat aurait eu lieu après quarante jours de navigation et dans le voisinage de la Guyane. Nous reproduisons textuellement, tel qu'il existe aux archives de la marine, le procès-verbal de la prise que dressèrent les officiers, majors et maîtres de la Vaillante ; il en résulte que le départ eut lieu le 5 ou le 6 août ; le combat, le 8, sous 44° 6' de latitude N. et 6° 40' de longitude, c'est-à-dire dans le golfe de Gascugne, à la hauteur de Santander. « Nous, sousignés, officiers, majors et maîtres chargés de la corvette la Vaillante, commandée par le citoyen La Porte, lieutenant de vaisseau, certifions que le 18 ou 19 thermidor de l'an VI, à sept heures du matin, nous avons appareillé de la rade de Saint-Martin isle de Rhé, d'un vent N.-N.-O. petit frais, le temps beau, louvoyant bord sur bord, à l'effet de nous trouver à l'ouverture du pertuis Breton à l'entrée de la nuit, persuadés où nous étions par l'apparence du temps que les vents passeraient de la partie du N., ce qu'ils tirent effectivement. Vers les sept heures du soir, ils veinrent au N. et peu de temps après au N.-E. Étant hors des dangers, le capitaine fit établir la route à l'Ouest du compas et forcer de voile afin de profiter de la faveur de la nuit et de faire tout le chemin possible pour nous soustraire à la vue de l'ennemi que nous supposions être le long de la côte. Mais quelle [que] diligence que nous avons pu faire dans ce cas, cela ne nous a pas empêché qu'à 7 heures du matin du 19 au 20, nous avons aperçu un bâtiment à l'O. 1/4 N.-O. de nous, qui courait tribord amure ; aussi le capitaine fit amener les bonnetes de tribord et fit mettre le cap au Sud afin de nous éloigner de ce bâtiment ; mais aussitôt qu'il a été par notre hanche tribord, il a viré de bord et pris notre même amure ; nous avons jugé alors que ce bâtiment était ennemi et qui nous gagnait même à vue d'œil. Le capitaine a de suite ordonné de jeter à la mer les ancres de bossoir, et celle de toue 2

Je ne cite les indications de la liste Louis Petit que lorsque je n'en ai pas trouvé d'autres, mais je n'en garantis pas l'exactitude (Infrà,423.) 2 « Le Commandant, écrit Morey, fut assez heureux pour sortir de la Manche. » — La Manche, à Rochefort ! 1


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