A l'ile du Diable : Enquête d'un reporter aux iles du salut et à Cayenne

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L'ILE

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DIABLE

la r u e d ' A m s t e r d a m , avec la d a t e du 1

er

octobre

1897. « La p r e m i è r e enveloppe ouverte n o u s trouvons u n e s e c o n d e enveloppe dont la suscription est cachée par u n m o r c e a u de p a p i e r blanc t r a v e r s é s u r ses d e u x faces p a r u n filet noir. C'est toujours la m ê m e é c r i t u r e , qui parait être celle d ' u n e femme, et la m ô m e a d r e s s e . Dans cette d e r n i è r e enveloppe se t r o u v e la lettre s u i v a n t e : Paris, 28 septembre 1897.

« Monsieur, « J'ai lu avec le plus grand intérêt les articles de votre journal au sujet des visites importantes qui ont été faites à l'île du Diable par le gouverneur de la Guyane. J e me suis donc rappelé certains faits qui doivent être inconnus de vous et que je crois bien faire de vous indiquer. « 1° Au mois d'octobre 1894, le chef de bureau S. S . ou des renseignements au ministère de la guerre, était le lieutenant-colonel Sandherr, né à Mulhouse (comme le capitaine Dreyfus) et de famille ultra-cléricale. « 2° Au mois d'avril 1895, il quitta le ministère avec le grade de colonel, pour commander un régiment à Montauban, qu'il ne rejoignit jamais, sous prétexte de folie! Soit trois mois après la dégradation du capitaine Dreyfus. « 3° Au mois de mai 1897, une mission de la police allemande arrive à 11.


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