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ESSAI SUR L'HISTOIRE
NATURELLE
» groffes fibres étendues çà & là, un peu che» velue , couverte d'une écorce blanchâtre , » inadhérente. De cette racine s'élève une feu» le tige droite, dure & prefque ligneufe , cou» verte d'une écorce légérement gercée & » rayée de fibres, fans apparence de moelle » en dedans. Elle fe divife en plufieurs bran» ches terminées par des ramilles ». Chaque ramille eft compofée de plufieurs feuilles rangées deux à deux fur une côte qui eft toujours terminée par une impaire. Les feuilles font ovales, liffes, douces au toucher, petites, d'un verd-foncé en deffus , pâle en deffous, fans dentelure, attachées à un pétiole très-court. Les fleurs font en épi. Elles commencent à paroître fous la forme d'un petit bouton ovale & verdâtre qui en s'épanouiffant fait appercevoir un calice monophylle divifé en deux lèvres & cinq dents. La corolle eft à cinq petales difpofées en rofe, d'un verd blanchâtre, parfemé de veines plus ou moins pourprées. L'étendard eft le plus grand de ces petales , il eft creufé en cuiller ; les deux inférieurs qui forment la carène font de figure oblongue, échancrés, creufés en cuiller vers leur extrêmité; les aîles font les petales les plus étroits, les plus pointus & les plus colorés de tous. Le centre de la fleur eft occupé par un piftil verd , découpé à l'extrêmité en huit ou dix lanières qui font les étamines dont les anthères font d'un verd-jaunâtre. Cette fleur eft portée fur un pédicule très-court. « Lorfque les petales font tombés , Je piftil s'a» longe & devient une filique longue de plus » d'un pouce, groffe d'une ligne, courbée en