Drup danm

Page 96

96 

à partir des genoux. Dans un mouvement tournant des genoux collés qui entraîne le reste du corps, la personne descend doucement accroupie et remonte de la même façon debout : ceci répété plusieurs fois de suite devient un excellent exercice et jeu où on travaille la résistance des cuisses ;

ce même exercice peut être prolongé avec les jambes écartées, légèrement l’une devant l’autre. Il peut se terminé dans la position assise à terre, entre les talons, avec

mouvement du dos qui va se coucher au sol en arrière et

mouvement du buste qui va se coucher au sol en avant ; ceci se fait simultanément par l’homme et par la femme ; ce qui fait du bésé ba un jeu éminemment sensuel ; 

un troisième mouvement plus rapide où le corps de la personne est saisi d’un mouvement ondulatoire brusque et rapide et où elle descend rapidement sur ses talons. Cette danse s’exécute avec deux tambours au Robert, avec trois tambours aux Anses d’Arlet, avec un tambour à Sainte – Marie. Exemple : « sé manmay-la bésé ba, bésé ba, bésé ba !

bé - sé ba. 73»

C’est sur le dernier « bé sé ba », que le mouvement ondulatoire se fait et que la personne se retrouve accroupie. Nous connaissions tous ces gestes de danse, à partir du kalenda ou de ce que nous avions appelé, à l’époque, la kalenda du sud. Il a fini par se faire jour dans notre esprit que le dansé ladja n’était que la partie guerrière du kalenda : c’est la même gestuelle qui est utilisée dans la finalité de l’amour pour la kalenda, dans la finalité de la guerre pour le ladja. Et, il en est de pareilles façons pour d’autres gestes : le pas de biguine devant, le pas de biguine arrière. Nous pensions que le wolo n’était qu’un jeu dans l’eau. Or, à partir de la pratique et des témoignages de certains anciens, nous retrouvons ces mêmes gestes dans une danse qu’ils appellent « wolo », et qui, si on essaie de la situer dans le temps, nous semble antérieure au danmyé et au ladja : -

ou elle est déjà une pratique dansée déjà constituée (et dans le témoignage de ces anciens, il semble qu’elle l’ait été) qui est à la source de la kalenda elle - même,

-

ou bien elle est une pratique différente qui hérite du corpus dansé de la kalenda, mais qui la nourrit aussi de son propre corpus. Nous constatons que les deux possibilités ont pu exister. Dans le dansé wolo à

Sainte – Marie, nous retrouvons le woulé dé bò de madame KATAYE, exécuté par

73

« Les danseurs, baissez – vous, baissez – vous, baissez – vous, bai - ssez - vous »

Document diffusé par Manioc.org


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.