Drup danm

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* Dans notre pratique, nous avons eu des échanges avec des capoieristes français, en Martinique et en France. De plus, des groupes de capoeira, dans l’extension de ce sport au niveau mondial se sont formés en Martinique et sont des filiales des écoles de capoeira du Brésil. Nous avons travaillé principalement avec deux capoieristes français : madame BROCARDI Jo Agnès qui a soutenu une thèse sur la capoeira à l’université Paris 8 de Vincennes, et monsieur Francisco MERANDA surnommé Franck. En visite en Martinique, ces deux personnes ont eu l’occasion d’assister et participer à une séance de wolo que l’école de danmyé Lonè Vié Neg de l’AM4 organisait à l’Anse Collat, à Schoelcher. Sans la moindre hésitation, ils nous ont dit que ce qu’ils voyaient, s’apparentait étrangement à la capoeira : dans les jeux de corps (à travers les contacts de corps, les pertes d’équilibre, les esquives, les acrobaties), le travail du regard, le travail avec les pieds, les appuis sur les mains et notamment les appuis renversés, les différents jeux tactiques et stratégiques, les manières de se déplacer, l’esprit de ruse et de malice. Ils étaient étonnés et subjugués : cette séance a été un travail d’apprentissage et de complémentarité. Madame BROCARDI Jo Agnès est retournée au Brésil où elle a pu constater et

fait

apparaître aux pages 96 et 97 de sa thèse de doctorat, Africanité et brasilianité de la capoeira : vers une pratique transversale présentée à l’université Paris 8, la pratique de la capoeira dans l’eau, appelée « cambapé ». (Nous savons également, qu’outre madame BROCARDI Jo Agnès, il y a vingt ans, une autre fille issue d’une école de capoeira de Paris est venue en Martinique : elle a mené une recherche sur ce même art martial, et avait montré comment le travail de la capoeira était lié au bâton, que la capoeira était un jeu qui se pratiquait au départ avec le bâton, (un bâton à hauteur d’homme). Malheureusement, nous ne nous souvenons plus des coordonnées de cette fille, mais quel ne fut pas notre étonnement de rencontrer chez monsieur Vava GRIVALLIERS la même référence au bâton. Le peuplement de la Martinique a été composé d’un nombre innombrable d’ethnies et la pratique du bâton n’est pas seulement venue de l’Angola du Sud, mais il est fort possible que certaines pratiques du bâton originaires de cette région aient pu influencer la pratique du bâton en Martinique et aient pu être synthétisées dans ce qu’on appelle le « konba baton » ou le « ladja baton ». * Les contacts que nous avons eus avec le moringue ont fait apparaître la parenté entre le moringue, le ladja, le wolo et surtout avec la capoeira. D’ailleurs les moringueurs sous la direction de monsieur Jean - René DRENAZIA s’inspirent des pratiques de chez eux mais étudient aussi les pratiques apparentées existant dans la diaspora et eux-mêmes parlent de la

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