Drup danm

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33 wolo à terre qui ne s’exécute qu’avec les pieds et le ladja qui intègre tous les coups permis, avec les pieds, les poings, les mains, coups de genou, tête. Dans les zwel dans l’eau, on distingue, outre ce que nous avons déjà cité : -

zwel anba dlo : une personne est prise et elle essaie de toucher quelqu’un ; quand l’autre est touché, c’est lui qui est pris. On n’a pas besoin de fondamentaux pour comprendre quels types de compétences étaient acquises : voir sous l’eau, poursuivre quelqu’un sous l’eau, donc nager sous l’eau, développer ses capacités dans ce domaine ; être debout dans l’eau à hauteur des genoux et chercher à distinguer ce qui se fait sous l’eau, etc. Tout ce que le wolo présente comme déplacements dans l’eau, on le retrouvait dans le zwel anba dlo. Le jeu (zwel) apparaît ici comme une méthode d’éducation des enfants à un jeu plus sérieux, plus adulte qu’on pourrait appeler « wolo ». Ce qui n’apparait pas dans le zwel, ce sont les coups. Donc, le zwel est comme un éducatif qui met en place des compétences qui vont servir pour la pratique du wolo.

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un autre jeu consistait à marcher sur les deux mains, la tête sous l’eau et à garder l’équilibre ; la même pratique pouvait se faire sur le sable, à la lame battante ;

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prendre une roche et l’envoyer au large ; le premier qui la prend a gagné (il s’agit d’un travail de vitesse et de rapidité);

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faire des sauts périlleux dans l’eau : l’eau arrive au plus haut aux genoux, on doit tourner sans toucher l’eau, mais le même jeu pouvait se faire

sur les ponts

d’embarquement des communes côtières ou les ponts d’amarrages des canots : là, le jeu était plus corsé car dans le vol plané, on voyait toute sorte d’acrobaties. Tous ces jeux favorisaient l’endurance, l’équilibre dans l’eau et la résistance du nageur, sans parler de ses performances acrobatiques. -

Il y avait des courses pour aller voler les lièges des filets des pêcheurs. on mettait une, deux ou trois plumes sur le liège désigné. Pour arriver le premier, il fallait nager plus vite que l’autre.

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Il y avait des formes de jeux appelés woulawou. On formait des cercles avec les cordes de pêcheurs et on les faisait tourner autour du corps : monter, descendre avec un mouvement tournant du bassin et de tout le corps, ou autour d’un ou des bras tendus horizontalement, tout en étant debout. Les filles étaient les plus fortes. Après, ceci a été institué en gymnastique rythmique, à l’école. Le mouvement de rotation du bassin est le même mouvement de danse appelé la fouka dans les salles de bal.

Document diffusé par Manioc.org


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