Drup danm

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32 maîtrise de l’élément eau ; (la sélection

des joueurs se faisait naturellement). Mais ils

pouvaient arriver atè c’est – à – dire à terre, à l’endroit où on a pied. Il pouvait partir d’à terre et arriver en haute mer. Le wolo était –il seulement un jeu ? On recense plusieurs formes d’existence du wolo. Par exemple : - une personne, seule dans l’eau se mettait à envoyer des boulin (coups de pied à la ronde, tête en bas) dans l’eau ; - une personne faisait des acrobaties dans l’eau : solibo18, roulade, coulée ; D’après les témoignages recueillis, et parfois de ce que certains d‘entre nous ont vu mêmes vécu, c’est un jeu qui pouvait se pratiquer seul, comme un entrainement, ou à plusieurs, en ayant la volonté de ne pas blesser l’autre.

I- 4-1-Le jwé ou amizé wolo On peut jouer au wolo comme on parle d’ amizé danmyé ou ladja. Le principe est de ne pas faire porter les coups sur l’autre (pa pran moun-an). Si on sait qu’on va atteindre la personne, on doit obligatoirement freiner le coup. Il a existé beaucoup de jeux. Dans un des jeux du wolo – qui nous a été raconté par monsieur VAUDRAN René des Trois Ilets - les gens du wolo se mettaient en cercle dans l’eau. Au milieu, se plaçait celui qui était désigné comme prisonnier. Pour pouvoir en sortir, il devait saisir un autre partenaire du wolo et lui donner trois tapes sur la tête. Ce dernier devenait le nouveau prisonnier du cercle. Il ne faut pas croire que c’était facile car s’engageaient des courses poursuites sur et sous l’eau. Le fait par exemple d’avoir tenu les pieds d’un autre partenaire, faisait que celui- ci se débattait énormément et utilisait toutes sortes de feintes, de ruses, de sauts, de « débrouillardise » et de coups pour ne pas recevoir les trois tapes sur la tête. Dans le jwé ou amizé wolo, le wolo est indissociable des activités ludiques dans l’eau. Les zwel dans l’eau étaient multiples, et les enfants ou les jeunes qui jouaient les zwel an dlo (dans l’eau) ou anba dlo (sous l’eau) acquerraient tous les fondamentaux du wolo. Il y a, de ce point de vue, une analogie parfaite entre les zwel atè et le ladja. D’ailleurs monsieur LAPORT Désiré, décédé, nous dira que le wolo, c’est du ladja. Nous y reviendrons dans la partie ladja, car selon nous, il y a une différence fondamentale entre la pratique du

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Saut périlleux

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