Drup danm

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dans les jeux d’équilibre sur les mains, on pouvait descendre et monter une pente sur les mains, en course avec d’autres, ou on pouvait voir celui qui arrivait le plus loin sur les mains : dès que le pratiquant tombait, il était éliminé ;

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dans les jeux d’équilibre, on pouvait être en équilibre sur une planche dans l’eau, sur une roche ou sur un rondin de bois (tronc de cocotier), nous avons nous-même participé, petit, lors de nos vacances au Prêcheur, à des courses sur des rondins de bois et avons vu des jeunes se mettre en équilibre sur ces rondins de bois. A cette époque, la notion d’équilibre dans les jeux, était très importante mais ce n’est pas une pratique spécifique au wolo ;

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une autre pratique qui ne relevait pas du wolo mais qui était un jeu d’équilibre : passer ou sauter d’une branche à l’autre dans un arbre, monter un cocotier tête en bas, passer d’un cocotier à l’autre eu utilisant les branches ; se battre à l’escrime au bâton (konba lépé) dans des manguiers ;

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on pouvait sauter trois personnes de façon différente pour terminer en saut périlleux (ou solibo) dans l’eau ;

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on pouvait exécuter le saut de main arrière

(flip- flap en gymnastique), ou envoyer

les deux pieds dans le jeu, sur les épaules de l’autre ; le jeu pouvait être réalisé de façon très rapide et quand on n’avait pas la maîtrise du jeu, cette pratique s’avérait très dangereuse pour l’autre. Pourtant, les jeunes le faisaient comme s’ils mangeaient un morceau de canne : les gestes étaient précis, vifs et rapides. Ils pouvaient se déplacer à grande enjambées pour aller chercher quelqu’un ou le feinter ; -

les roulades sautées n’avaient pas de secrets pour eux,

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les sauts carpés,

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les sauts périlleux avec vrille étaient pratique courante, La gymnastique telle que l’ a décrite son fondateur, le colonel Francisco AMORROS,

dans son livre Précis de gymnastique, en 1834, était présente à ciel ouvert sous nos yeux : marcher sur les mains et se retrouver en fente américaine à terre ( le dékachiré du danmyé), faire des sauts de tête, courir accroupi ou en position basse, c’est –à- dire à la hauteur d’une chaise, courir comme un lapin en envoyant les jambes derrière, faire des roues, des rondades, des roues arabes. Ce sont des pratiques que les jeunes maîtrisaient couramment : il y avait des niveaux mais ces pratiques avaient droit de citer dans leurs jeux. De plus, ils étaient valorisés au niveau du groupe quand, justement, ils réussissaient leurs prouesses. Le wolo dans l’eau, a été pratiqué sur toute la côte Caraïbe, du Nord comme

Document diffusé par Manioc.org


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