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20 contreforts de la Montagne du Vauclin, dans la Coulée d’Or, allant du Vauclin jusqu’à Sainte – Luce. Les Caraïbes ont été présents en tant que peuple décimé et une partie des survivants s’est fondue dans la population noir mawon ou servile. Dans les arts de combat martiniquais, l’utilisation du boutou comme arme Caraïbe est attestée chez les noirs. Nous pensons aussi que certaines traditions comme la lutte ont été présentes, même si aucun récit et fait ne l’attestent. II- Le système esclavagiste : les XVII e et XVIII e siècles voient l’essor de l’économie sucrière et de l’esclavage, jusqu’à son abolition en 1848. La culture Caraïbe a servi de soubassement à la culture Martiniquaise. Nous citons toujours Armand NICOLAS qui écrit aux pages 84 – 85, opus cité : « L’héritage Caraïbe de la Martinique est relativement limité : l’artisanat de la vannerie reste vivace et bien conservé ; des noms d’animaux, de plantes, d’objets domestiques. Longtemps, subsistèrent dans le nord de l’île, des potiers qui utilisaient une technique Caraïbe fabriquant des ustensiles de cuisine (canari) plutôt grossier. »

Nous ajouterons, quant à nous, la question du boutou et de la lutte, une présence (ou un héritage lointain) dans certaines danses (témoignage de monsieur Jean TERRINE) et celle d’un instrument, qui est à la fois Caraïbe et Africain : la flûte. Nous en ajouterons un autre, utilisé, encore de nos jours, qui est à la fois Africain et Caraïbe : les twa woch fouyé difé (foyer de trois roches pour cuisiner). Notre propos serait incomplet si nous ne signalions pas le rapport analogique existant dans certaines conceptions spirituelles d’origine caraïbe et africaine,. Et pour finir cette partie, nous citerons encore Armand NICOLAS qui dans ses conclusions avance que : « L’histoire des Caraïbes de la Martinique s’acheva comme celle de nombreux peuples amérindiens, par un génocide. Face à ces peuples, les Européens eurent le même comportement. N’ayant pu les dompter, ils les exterminèrent. En effet, les esclaves Caraïbes furent très rares, car les Caraïbes n’acceptèrent jamais de se soumettre ou de travailler pour les Européens. Réfractaires à toute conversion à la religion catholique, ils n’avaient plus aucune utilité. Il valait mieux les éliminer : par mesure de sécurité ».

Rosa Amelia PLUMELLE- URIBE confirme ces faits dans son ouvrage La férocité blanche des non –Blancs aux non –Aryens : des génocides occultés de 1492 à nos jours13.

III- Evolution du système et conséquences Jusqu’à maintenant, le colonialisme s’était attaché, dans la mesure de ses possibilités 13

Editions Albin Michel

Document diffusé par Manioc.org


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