Drup danm

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105 en déviation (utilisant la force de l’autre et orientant son mouvement) ; gestes sur place/ gestes en déplacement ; aller vite/aller lentement ; corps mou/ corps bandé…

Toutes ces composantes font partie du noyau identitaire de la kadans danmyé. Toute cette analyse nous amène à penser, comme nous n’avons déjà mentionné plus haut, que la danse est au combat danmyé ce que la syntaxe est à la langue. Que doit –on penser du rôle de la danse dans le langage corporel ? En illustration de ce questionnement, nous rapportons ici, ce que De MENIL Félicien a écrit au chapitre Les danses guerrières du livre III de son ouvrage Histoire de la danse à travers les âges84: « Homère parle d’un danseur très habile à exécuter la Pyrrhique85. « Mérion, lui dit un de ces ennemis, tu es un grand danseur, mais mon épée pourtant t’abattra peut être ! » Or Mérion ne fut pas atteint. Exercé à la danse, il évitait avec beaucoup d’adresse les coups qui lui étaient destinés. »

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Éditions Slutérienne Genève, 1980; 362p, p.220 La Pyrrhique était une danse guerrière qui était chantée en même temps que dansée. Elle se composait de trois parties principales : le Podismos ou mouvement rapide des pieds. LE Xephismos ou combat du javelot ; la Trétracone, sorte de carré formé avec ensemble tout en exécutant des marches et des contremarches. Elle comprenait, en outre, les sauts et les bons représentant l’action de franchir avec rapidité les obstacles, fossés, tertres ou remparts. Les danseurs étaient vêtus de tenues écarlates et portaient des haches et des boucliers de bois. On ignore l’origine exacte de la Pyrrhique. Les uns l’attribuèrent à Pyrrhus, roi d’Epire, d’autres à un nommé Pyrrhicus, d’autres encore à Pyrrhus, fils d’Achille, à Achille lui-même. […]

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