Le dernier Caraïbe

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AMANT

ET

DIPLOMATE.

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Il se contenta de dire haut : — Promets-moi que si un malheur arrivait à Tonga.... et il détourna la tête avec une feinte indifférence. Mais Z a m i , dont les yeux brillèrent soudainement, le ramena lentement par le bras et le regardant en face, lui répondit avec une sorte de majesté : — Jupiter, — si un malheur arrivait à Tonga tout naturellement, je le pleurerais, vois-tu, e t , sans aucun d o u t e , ma peine ne finirait qu'avec mes jours. — Si ce malheur avait une cause... que je ne veux pas prévoir, entends-tu? o h ! alors, ce bras, tout impuissant que tu le supposes.... cette main qui n'a jamais fait le mal.... Et la fille dévouée du caraïbe , étreiguant le bras nerveux de son amant, sans cesser de l'observer, achevait en elle-même une phrase que ce dernier ne comprit que trop bien. Néanmoins, comme il ne voulait pas donner prise sur sa pensée, il lutta avec la jeune fille de fixité dans le regard. — Que veux-tu dire, cabresse? demanda-t-il. — Si l'homme que j'aime le plus au monde après mon père, continua Z a m i , en imprimant à ses traits une contraction sauvage, osait jamais commettre un crime au profit dé son je le tuerais.

amour....


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