Le dernier Caraïbe

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LE

MORNE

LA VICTOIRE.

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n'étaient autres que de légers navires de commerce rasés ) , soit enfin dans l'ardeur de ses quelques marins, on comprendra que des forces supérieures vinssent se briser contre de pareils obstacles. — Ce fut ce qui arriva. Une escadre formidable , commandée par l'amiral Jervis , parut bientôt dans les eaux de la Guadeloupe. — Elle déposa le général en chef Grey à la Basse-Terre et vint, immédiatement après , m e nacer la Pointe-à-Pitre. Six vaisseaux, dont un à trois-ponts, douze frégates ou corvettes , cinq canonnières et seize transports la composaient. L'amiral eut-il connaissance des moyens du capitaine français? Soupçonna-t-il leur

puissance?

C'est ce à quoi il ne nous est pas donné de répondre. Toujours est-il qu'il agit avec une prudence rare et une lenteur inimaginable. — On le vit d é barquer ses troupes au Gozier, ainsi qu'un matériel immense destiné à un siége régulier; puis il se retrancha. Les travaux commencèrent contre Fleur-d'Épée avec toute l'observation des règles connues. — Le fort Mascotte, qui le dominait et que les Républicains n'avaient pu conserver faute de défenseurs, fut occupé. I c i , commença pour les Français une série de malheurs inouïs. — Ils se trouvaient effectivement pris entre deux armées. — Celle (Je l'est, débar'


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