Le dernier Caraïbe

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LE

DON PATERNEL.

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— Eh bien? fit la cabresse. — Ecoute, Z a m i , — lorsque le vieux F i g o , mon

père, voyait leurs cadavres s'abattre aux

Caraïbes, il appréhendait un événement... et par cette arme qu'il m'a

donnée...

— C'est la première fois, fit observer Zami, que vous vous en servez, et contre q u i ! . . . . — Contre qui,.... contre

qui!....

murmura

Tonga. — 11 y a un commencement à tout,.... et au fait, je suis sur maintenant que la lame est bonne. — Si jamais elle m'est nécessaire!.... O h ! Z a m i , un poignard peut rester oisif pendant quarante ans dans son fourreau, — et il ne faut, au bout de ce temps là, qu'une minute pour qu'il soit appelé à jouer un rôle terrible. — Comme Tonga dit ces paroles! exclama la cabresse étonnée. — Tonga, mon p è r e , scriezvous menacé? Nous, si pauvres, si tranquilles, si éloignés de la ville des blancs, qu'avons-nous à craindre?.... mon père.... — Ce n'est rien , fit Tonga, en essuyant l'instrument sur son pied n u , — rien absolument.... je songeais.... — A quoi? — A l'ordre de Figo. — Je ne t'ai jamais conté l'histoire de ce poignard ? — Mais non, — I1 y en a donc une? —

T i e n s , mon enfant,

mets-loi l à ,

reprit


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