Peuples du Totem

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NOTRE SPIRITUALITE, PLUS QUE JAMAIS Ce que nous endurons de nos jours demande une bien plus grande participation spirituelle que dans le passé. C'est douloureux. Nous entendons les Îssements de notre Mère. son chagrin pour les espèces exterminées et ses cris irants car son cœur est par des mines. Notre malheur nlest pas seulement le nôtre. mais celui de notre et de tous ses enfants. y les blancs. et ce est maintenant exigé n'est pas seulement une solidarité entre tribus. mais une solidarité entre Nous ne protégeons pas la Tradition en nous dérobant, en nous repliant sur nouset en nous enfermant dans notre monde Indien. La Tradition ne peut te ni - les formes leures de notre rel igion sont simplement des intermédiaires. Tradition apporte lement les moyens d'une union avec la Terre - et nous ne pouvons· pas déserter celle-ci maintenant. Notre oppression est spirituelle. Pour être en harmonie avec nos conditions physiques présentes. îI faut offrir certaines formes de physique. Nous devons reposséder noS cœurs. nos âmes et n05 esprits et par ce fait, refuser de se soumettre aux moyens d'oppression la privation 1191113. la tyrannie bureaucratique. l'infâm notre enlèvement de la Terre notre Mère. Mais reconstruire les Nations demande beaucoup plus que de résister à ces pressions. Uniquement les personnes qui restent fidèles à la Tradition - qui ont atteint la matûrité et comprennent que les "nouveaux modes de aussi viennent du Grand Esprit et a sont contenus dans la Tradition - et qui n'acceptent ni ne refusent le progrès systématiquement survivront en tant que Nations.

LES CRAQUEMENTS SOUS LE BETON ... Chacun de nous doit connaître la langue. les mythes. l'histoire. les cérémonies et coûtumes de sa propre Nation, pour la vie de la Nation. Les anciennes religions et les coûtumes tribales sont les structurB$ qui nous permettent d'assimiler la nouve.uté. C'est de nous-mêmes que naissent les phètes et les chefs spirituels qui guideront chaque Nation afin Ile détermine sa propre voie vers ces nouvelles circonstances. Mon peuple - il n'y a pas de monde "moderne". Il n'y a pas même de monde blanc - il Ij a le monde du Grand t et le monde de la Terre Mère. C'est à travers la tradition sacrée que toujours nous le saurons. et seulement à travers cette tradition que nous survivrons comme un peuple et comme Nations. Mon peuple - dans la ville. j'entends ces voix. Ce n'est pas seulement la pluie qui murmure. ni les minuscules craquements· sous le béton. Les larges fissures dans lé ciment qui prennent la forme de grands arbres dénudés ont aussÎ parlé et les arcs en ciel sur les d'huîle ont aussi parlé J'ai parlé.

GAY LE HIGH PINE

à Westport. Connecticut par Josiane 28 jer 1986


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