Peuples du Totem

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TRAITES VIOLES Le problème des tribus du Nord-Quest,en bordure du Pacifique, leur unique problème, consiste à préserver les droits de pêche qui leur avaient été garantis sur leurs terres ancestrales ou sur celles qui leur avai.ent été attribuées par le~ TRAITES SIGNES avec les Etats Unis en 1854-5. A travers ces traités, les Etats-Unis avaient cherché à sceller leurs concessions en terres du Nord Ouest, cela, en vertu des règleme.nts propres à l'Oregon, mais en opposition avec la Grande Bretagne(1848). Bien que les Etats Uni~ aient considéré ces traités comme un moyen de confirmer leurs titres de possession des terres en question... les communautés indiennes ne se soucièrent aucunement du prOblème de posseSSion de ces terres, surtout celles de ~'intérieur: seul comptait pour eux le fait de pouvoir garder un droit de pêche PERMANENT dans les rivières le long desquelles ils vivaient! Mais lorsque les territoires de Washington et d'Oregon furent devenus "états américains"à part entière et que la situation se fut stabilisée, alors les licences de p@che sportive et commerciale apparurent, s'avérant très vite être une source importante de revenus pour l'Etat .•• Celui-ci prétendit qu'il\pouvait contrôler la plche indienne sans pour autant remettre en cause les droits souverains des Natifs;et ceux-cl s'écrièrent que les traités qu'i.ls avaient si.gnés excluaient formellement tout contrôle de l'Etat sur ce qui était leur moyen de subsister. Toute rivière et tout cours d'eau,pratiquement,furent im pl1qués dans cette longue lutte pour la défense des droits de p@che. En Colombie,les tribus V,b.KIMA et NEZ-PERCE, qui. tentèrent néanmoins d'exercer leurs droits de pêChe, furent ni plUS ni moins que chassés par

les blancs qui opposèrent leurs projets de pêChe commerciale ("développement"obl1ge!) aux droits traditionnels des tribus indiennes ••. La Cour Supprême, finallement,dut statuer SUI' cette affaire, et elles furent soutenues dans leurs réclamations, Sur la côte ouest dans la région des Cascades, les peti.tes tribus, quant à elles, s'engagèrent également dans ce combat,de façon très courageuse, mais beaucoup moins triomphante. Ai.nsi les MAKAH du Cap Flattery, eux qui de tous temps avaient pêché en mer, se virent soudain privés de leurs droits de chasser la baleine -et ce,d'après une "théorie juridique" que la Cour Supprême réfutera par la suite!-. Les Indiens LUMMI, du haut du détroit capturèrent des pêCheurs australiens qui avaient fait irruption sur leurs zones de pêChe, et ils les retinrent 'à être certains d'obtenir satisfaction.

A tout instant les tribus ont tenté de protéger quelque chose des PRECIEUX trai, quelques décades plus tôt, leur tés avaient garanti des droits; mais dans l' ensemble, elles furent tout Simplement méprisée ••• Pour chaque victoire indienne, suivai t inévU::ablement toute une série de défaites. Ce qui caractérise cette période -de 1890 l 1920, c'est l'énergie indienne consacrée à vouloir stopper la perte continue de leur statut originel de Nation i.ndépendante. C'était une lutte tragique, une lutte contre des culateurs qui. voulaient absolument leurs terres, contre de sombres bureaucrates ne se doutaient pas que ces Indiens a-~ times,et •.• contre vaient des droits ces amis bj.enveil1ants siocèrement que pour les Indi.ens la meilleure solution était de devenir de peti.ts fermiers, et qui prônèrent là le morcellement des terres tribales en petites propriétés cultivables!

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