Atikamekw Ojibwe

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: "La pollution est énorme au Canada, elle vient des usines de pâte à papier et des grosses industries. Il y a une pollution constante et croissante des zones où réside notre peuple, et cela doit cesser à tout prix. La vente de trois espèces de poissons du lac Huron a été interdite parce qu'elles sont contaminées. L'enjeu est important pour notre peuple qui dépend toujours de la pêche pour se nourrir ..."

aujourd'hui : "Nous sommes un peuple souverain, affirmait-il. En 1836, nous avons cédé la majeure partie de nos territoires de chasse. Toute cette terre fut abandonnée d'un trait de plume. Les Indiens ne savaient ni lire ni écrire et on leur demanda de signer des morceaux de papier sur lesquels étaient inscrits les termes du traité. Ils nous promirent des choses, mais nous découvrîmes plus tard que ces promesses ne furent que verbales et jamais écrites ( ... ) Notre peuple a tenu ses engagements, mais J'Homme blanc ne les a pas tenus. Les gens qui ont pris nos meilleures teffres devaient s'occuper des Indiens, mais ils ne l'ont pas fait. L'Homme blanc devait nous aider pour le logement, les écoles, l'agriculture, mais il ne l'a pas fait ... "

Les vrais Ecologistes

A l'''école''

James Masan pensait, fort justement, que les peuples naturels, Amérindiens ou autres, ont une véritable leçon de survie à donner à l'Homme blanc; "Je pense que les Indiens sont les vrais écologistes, ils ne tuaient jamais plus qu'il ne leur était nécessaire pour se nourrir. Quand ils occupaient le pays, tous les lacs étaient plein de poissons, les bois regorgeaient d'animaux, mais aujourd'hui les lacs qont si pollués que nous ne pouvons plus manger le poisson. J'ai travaillé dans les pêcheries et je sais combien d'espèces comme la truite de lac ont été détruites".

Les Indiens du Canada, comme ceux des EtatsUnis et d'ailleurs, furent aussi soumis à une politique d'acculturation systématique, après la signature des traités et la création des réserves, avec comme base institutionnelle la Loi sur les Indiens (1876 revue et corrigée depuis) : UA l'école, on nous interdisait de parler notre I~ngue et l'on nous forçait à parler anglais. Le résultat est que l'Indien a failli perdre sa culture et son langage. Maintenant l'une des préoccupations des Indiens est de créer des écoles ou des garderies où les enfants indiens peuvent passer leurs quatre premières années d'école dans la réserve en parlant leur propre langue" (J.Mason).

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Après de longues procédures, James Mason a vu les droits de la "bande" de Saugeen reconnus sur un chapelet d'Îles, les Fishing Islands, situé en face de la réserve, ainsi que sur deux kilomètres de plage en bordure du lac Huron. S'il envisageait de développer l'infrastructure touristique (le tourisme est la principale source de revenus de la bande), il proposait aussi d'établir un sanctuaire dans les eaux ainsi récupérées pour certaines espèces de poissons menacées.

Un renouveau De telles politiques entraînaient logiquement une situation de dépendance: UA une époque, il n'y a pas si longtemps, les Indiens ne pouvaient rien faire par eux-mêmes. On faisait pratiquement tout à sa place. Même les pommes de terre qu'ils mangeaient étaient achetées par l'agent indien. Il en est résulté que l'Indien a perdu intérêt dans la gestion de ses affaires ... " A cela, bien sûr, s'ajoutent discrimination et racisme.

Fermeté non violente Réprouvant le recours à la violence, James Mason était un homme de dialogue, de concertation, mais c'est avec fermeté qu'il fit valoir les droits légitimes de son peuple, dénonçant les spoliations dont il avait été l'objet par le passé et les injustices dont il est victime

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