Shoshone

Page 40

Dennis Banks brandit le "Pouvoir des Ombres" Dennis BANKS s'avança ensuite pour parler, et déposa sur le pupitre, devant lui, "Le Pouvoir des Ombres" qu'il venait de recevoir. Il parla tout d'abord d'annihilation .•. 38 SIOUX PENDUS parce que Little Crow et eux étaient allés chercher de la nourriture pour leur peuple ... Et ça continue aujourd'hui. Toutes les actions des Indiens depuis l'arrivée des Blancs peuvent être qualifiées d'auto-défensives. L'administration américaine n'a pas conscience de cela. Pendant ses huit années à la présidence des Etats-Unis, Reagan a attendu les tout derniers jours pour rencontrer des représentants indiens, ce durant 10 mn ••• La dernière de ses préoccupations ... Mais il a noté avec satisfaction que des "progrès" avaient été accomplis lors de cette rencontre ! "Nous devons être vigilants, ils veulent nos terres; Big Mountain en est la preuve la plus évidente, c'est un véritable génocide culturel." Dennis a ensuite abordé le cas de Leonard PELTIER pour décrire leur relation entre eux deux comme celle d'un frère aîné envers son cadet. Lorsqu'ils étaient tous deux en prison, Leonard lui écrivait pour lui dire de tenir bon, Dennis lui répondant de tenir le coup. Leonard est très actif, très concerné par ce qui se passe à l'extérieur; il veut toujours avoir l'avis de Dennis sur tel ou tel point, et pas une semaine ne se passe sans qu'il réponde à des dizaines de lettres lui demandant conseil. La dissidence a toujours fait partie intégrante de la vie indienne, avec le gouvernement fédéral constamment "sur notre dos".

L'énergie de Leonard et son autorité naturelle nous donne de l'espoir. Dennis y voit le côté positif de ce combat, combat pour lequel il est si important d'avoir LE SOUTIEN DE GROUPES A L'ETRANGER. Brandissant "Le Pouvoir des Ombres" Dennis souligna l'importance de ce type de publication, et le fait qu'il s'en publie "plus à l'étranger qu'aux EtatsUnis • .,(Il termina son intervention en élargissant son propos aux autres mondes en lutte, l'Afrique du Sud (où la situation de Mandela est fort comparable à celle de Leonard), et l'Amérique du Sud.

Et Jim, et Rosalyn et la mère de Leonard Après Dennis, très applaudi,Jim ROBIDEAU du Comité International de Soutien à Leonard PELTIER, prit la parole pour décrire succintement les actions entreprises pour obtenir sa libération. Aujourd'hui, le comité met l'accent sur un appel à la clémence, dans la mesure où la justice américaine reconnaît le fait que le procès était truqué, mais refuse pourtant de lui accorder une deuxième chance d'être entendu. Ce fut ensuite Rosalyn JUMPING BULL qui monta à la tribune. Elle était présente le jour de la fameuse fusillade au cours de laquelle deux agents du FBI et un Indien furent tués, et elle dut, quelques jours après, quitter pour toujours sa maison criblée des balles du FBI. Elle continue à espérer la libération de Leonard, et constate que la vie à Rosebud ou à Pine Ridge est toujours aussi misérable et ses compatriotes toujours harcelés par la police et le FBI.

40


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.