La révolte du Chiapas

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Lubicon : le gouvernement canadien tiendra-t-il ses promesses ? L'exploitotion du pétrole et du bois en territoire lubicon est une catastrophe, tant sur le plan écologique que sur la plan humain. Les Lubicon lancent un appel urgent à un soutien international. Depuis déjà près d'un an, le parti libéral de Monsieur Jean Chrétien dirige le pays. Le 25 octobre 1993, le parti libéral a obtenu 171 sièges, contre 2 sièges pour le parti conservateur de Madame Kim Campbell. alors Premier Ministre. Ma;s malgré les promesses électorales du nouveau Premier Ministre, les Lubicon n'ont toujours pas obtenu gain de cause.

Voici ce que Monsieur Jean Chrétien disait il y a un an au sujet des Lubicon : « Depuis plus de 50 ans, les Lubicon se battent pour obtenir une réserve (... ) et les moyens qui leur permettront de maintenir leur mode de vie ( ... ) Le parti libéral estime que le gouvernement (conservateur) néglige ses responsabilités et ses devoirs. On perd du temps. On a écrit sur la question un nombre incalculable d'études et de rapports, qui n'ont servi qu'à ralentir le processus des négociations sur les problèmes de territoire et de compensations financières. Il est temps d'agir. Le gouvernement devrait pour commencer prendre en compte la recommandation na 5 de la «Commission pour le Règlement de l'affaire

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des Lubicon \) (qui stipule que les royalties doivent être administrées par le gouvernement, et qu'aucun autre permis ou bail ne doit être alloué sans l'accord des Lubicon). Par ailleurs, les négociations devront tenir compte de la recommandation na 8 (de cette commission d'experts, qui stipule que l'abrogation des droits des Autochtones, y compris le droit à la terre, ne doit pas être une condition au réglement de la situation). Cette prise de position va dans le sens de la politique du parti libéral. Les libéraux appuient les revendications des Autochtones et estiment que les revendications des Lubicon sont une priorité. » Nitassinan a publié dans son na 35 un extrait du rapport de cette commission d'experts. Écrivez au Premier ministre, Monsieur Jean Chrétien (Langevin Block, 80 Wellington St., 2nd Floor, Ottawa, ONT KIA OA6, tél: 613- 992 4211, télécopieur: 613- 957 5556) et à Monsieur Ron Irwin, ministre des Affaires Indiennes (Gouvernement du Canada, Ottawa, ONT KIA 0A6, tél. : 613 -992 6418 télécopieur: 613- 953 4941), en leur rappelant les promesses de Monsieur Jean Chrétien lorsqu'il était encore dans l'opposition.

Traduction et synthèse: Marine Lepu/Qch Source: Communiqué de Lubicon Lake Indian Nation, novembre 1993.

MOHAWK: DE NOUVEAUX ÉVÉNEMENTS ÀOKA Le 19 mai, des Mohawks équipés de tronçonneuses et appartenant vraisembÙlblement à Ùl Warrior Society ont commencé à COUP" des pins entre le cimetière indien et le golf municipal qui avait été à l'origine de Ùl crise d'Oka-Kanesatake en 1990. Les Mohawks ont l'intention d'utiliser cette pinède, qui foit partie de leur territoire traditionnel, pour agrandir leur cimetière. Aucune intervention de la sûreté du Québec n'a eu lieu jusqu'à présent.

LA NATION MOHAWK FERME SON BUREAU EUROPEEN Le bureau de Ùl dilégation permanente de la Nation Mohawk en Europe a fenné ses portes après trois années d'existence, pour cause de problèmes financiers. Il avait été installé à La Haye (Pays-Bas) il Ùl suite des événements d'Oka par le Mohawk Nation Office de Kahnawake pour travailler avec la Cour Internationale de Justice.

DES GUARANI MENACENT DE SE SUICIDER 250 Indiens Guarani de la réserve de Jaguaripé {sud-ouest du Brésil} ont menacé de se suicider collectivement après Ùl dicision d'un juge de l'État du Mato Grosso do sul qui leur avait enjoint de quitter ce territoire avant le 29 janvier. Le juge avait donné raison à un agriculteur qui affinnait que ce village Guarani se trouvait sur les terres de sa fenne modèle. Les Guarani avaient déjà été expulsés de ces terres en 1990 mais ils étllient environ 1200 à Y être revenus en mai 1993.

VENEZUELA Trente caciques Guajiros de l'ethnie Yucpa ont menacé de s'allier il la guérilla colombienne si on ne leur restituait pas leurs terres dans la montagne de la Perija, il J'ouest du Venezuela {non loin de la frontière avec la Colombie}. Le gouverneur de l'ÉtIlt de Zulia, Lolita Aniyar, a rencontré le 11 février les caciques, qui ont rejeté la proposition d'une rétrocession partielle de leurs terres et'ont récÙlmé une indemnisation de 272 000 dolÙlrs pour la mort des trois membres de la tribu (un homme, une femme et un vieillard), assassinés le 2 février dernier par des soldats vénézueliens lors d'un affrontement survenu dans des circonstllnces confuses. L'assassinat de ces Indiens avait provoqué une profonde émotion au Vénezuela.


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