AVONS LU
NOUS
NPLEURE GERONIMO N (Forrest Carter) d~s
Ce Livre m'a passionnie
premi~res
Les
pages;
j'avais entendu
parLer de Gironimo, des Apaches et de leur rdsistanee face aux d'abord et aux Amdricains ensuite.
a
Celivre s'attache tout t~us
ddcrire les coutumes et traditions de ce peuple, et
Espagnc1~
particuli~remcnt
les
paysage~
ct
ddtails de la vie naturelle y sont ddcrits comme vus par un regard indicn: " Un serpent frdmit dans lumi~re
c'est
les rochers ...
qu'hier au crdpuscule ...
la Vie;
Ce matin tu as la même quantl:t,' li,!
-mais ce n'est pas
la même,
la lumi~re.
le matin, quand elle natt, elle est com!7e la jeunesse qUl' ('n
tre dans
le monde de l'ombre pour y lutter contre les ombres physiques,
quand la
lumi~re
est âgde, elle est comme ces vieilles personnes
Ft
pl'(:;~""
quitter ce monde de l'ombre et pour qui les objets riels n'ont plus aucune importance.
Ainsi la
lumi~re
Il
et la vision semblent-elles brouillies;
les
Indiens se cachent, se fondent dans ces paysages du monde terrestr o que leur regard singulier transfigure pour notre plus grand enchantement. L'arrivie des coions et des soldats a profondiment modifii leur mode de vie et durant essentiel.
longtemps la sauvegarde de leur liberti fut
Les garçons s'entratnent durement
de leur peuple, et le
p~re
de-les, ce sont tes amies;
dit
a
a
leur but
se battre pour la ddfense
son fils:"Regarde,
~oici
tu dois compter sur elles.
tes mains; regar_
Tes bras, tes jambes
et tes yeux sont tes amis; un jour viendra où ils seront tes seuls amis.Tu consacreras ta vie à courir, à courir et
a
combattre; ainsi ton âme ne sera
t-elle pas leur esclave" .•. ne pas accepter n'importe quoi des gouvernements ne pas se laisser acheter pour le confort du corps terrestre alors que l' esprit meurt peu ple.
Il fut
lement
tr~s
tr~s
a
peu.
C'est cela que Gironimo refuse au nom de son peu-
jeune d'une adresse peu commune,
tr~s
fort et spirituel-
attachi aux traditions, à toutes ces lois non icrites qui ri-
gis sent la vie de la tribu et lui assure sa liberti. prêt à ddfendre cela; même
apr~s
Gdronimo est toujours
le massacre de toute sa famille,
mort de ses meilleurs amis, il ne se risoudra pas
a
renoncer.
après la
Suite
a
ses
razzias multiples et mendes avec une très grande audace et beaucoup d'intelligence, on l'dvoquait comme un animal malfaisant, visage rayd de jaune.
"tigre humain" au
Mais ses compatriotes sont de moins en moins nom-
breux à croire en la possible survie des Apaches et en viennent de lui qui ne parvient plus
a
a
douter
galvaniser leur ardeur comme autrefois.
presque seul qu'il continuera à animer la risistance de son peuple.
C'es~
Les
moyens militaires mis en oeuvre pour "neutraliser quelques" ou "des centai nes d'Indiens rénégats"-selon la presse du jour- seront ddmesuris et ridiculisis.
Mais Gironimo devra connattre la vie d'Indien en réserve,
portation ...
la di-
Il les refusera jusqu'au bout et s'enfuira à maintes reprises.
sera repris et ... vieillira, si l'on peut dire vieilLir, en ce qui le concerne.
Avant de mourir, en Février 1909, Gdronimo a demandé que l'on selle
son cheval préféré et qu'on l'attache
a
un arbre bien déterminé.
alors qu'il viendrait le chercher trois jours
apr~s
Il dit
avoir quitti son corpd
d'ombre; mais on ne le fit pas, son cheval n'itait pas la. Ce livre est un très beau roman qui, bien sûr, idéalise peut-être quelque peu son personnage principal, mais qui, contrairement
a
tant de
li-
vres et westerns le montrant unanimement comme un fou violent et sanguinaire, sait nous faire comprendre son amour visciral pour les enfants, son peuple et sa Terre. (Agnès PREZEAU)
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